La Bible du crime (NON FICTION) (French Edition) (33 page)

BOOK: La Bible du crime (NON FICTION) (French Edition)
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7 août
1985

Harold Smith, un marginal de 19 ans, qui s’est proclamé « Grand Prêtre de Satan », démarre une odyssée meurtrière qui fait quatre morts.

A
idé par deux complices, il torture, mutile et assassine quatre personnes à Houston, au Texas. Certains corps sont marqués par des pentagrammes inversés ou des signes de la Bête, tels que « 666 ». Harold Smith et son complice Alan Craven sont condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité. Deux autres membres de la secte ont depuis été relâchés, l’un d’eux, Martin Tosh connaîtra à nouveau des problèmes judiciaires.

8 août
2014

À Hong Kong, un homme tue ses parents avant de les faire cuire.

C
hau Hoi-leung, 30 ans, invite ses parents à dîner, avant de les tuer – au motif qu’ils ont arrêté de financer son train de vie effréné et qu’il se sent « abandonné ». À l’aide d’un complice, Tse Chun-kei, 36 ans, il a prémédité le meurtre, y réfléchissant pendant trois mois, en achetant des couteaux, des réfrigérateurs, des micro-ondes et un cuiseur à riz. Les deux hommes assassinent le couple avant de le faire cuire avec du riz. Les cadavres démembrés sont salés et dissimulés dans des
bentos
. Après la disparition du couple, les enquêteurs découvrent deux têtes dans le réfrigérateur, des parties des corps dans le congélateur, ainsi que des taches de sang sur le sol. Un plan détaillant le meurtre est également découvert dans l’appartement. Chau plaide l’irresponsabilité, affirmant qu’il a été traumatisé par l’abandon de ses parents.

9 août
2005

Le « fracasseur de crânes », un éboueur de Caracas, avoue l’assassinat de dix SDF.

L
’assassin, Javier Ortega Rojas, 33 ans, était employé par la compagnie Fospuca. On le soupçonne d’avoir bénéficié de la complicité de trois de ses collègues pour certains des meurtres. Trois semaines après son arrestation, il passe aux aveux. Tous ces SDF ont été tués en l’espace d’un mois par celui que les médias locaux surnomment « El triturador de craneos » (« le fracasseur de crânes ») car il écrase la tête ou la poitrine de ses victimes avec des pavés ou de grosses pierres. Parmi elles, « neuf hommes et une femme, âgés de 27 à 44 ans », détaille Henry Zerpa, chef de la brigade criminelle de Caracas. « Toutes les attaques se sont déroulées la nuit, le long du chemin emprunté par une benne à ordures » – soit le circuit habituel de travail de Javier Ortega Rojas. Les premiers corps ont été découverts en mai 2005. Pour tenter de piéger le tueur, de nombreux policiers s’étaient à l’époque déguisés en SDF.

10 août
2012

La sortie d’un album de vignettes de tueurs et de narcotrafiquants fait fureur à Medellin.

U
n album de vignettes autocollantes d’un genre un peu particulier rencontre un immense succès dans les quartiers les plus pauvres de Medellin, ville du nord-ouest de la Colombie où a « régné » le baron de la drogue Pablo Escobar. Le livret de seize pages permet de collectionner les portraits d’Escobar, l’ancien chef du cartel de Medellin tué en 1993, et d’autres narcotrafiquants et assassins réputés tels que John Jairo Vasquez (surnommé « Popeye ») ou Gonzalo Rodriguez Gacha (« Le Mexicain »). Vendu à la sauvette dans les rues, l’album promet de nombreux cadeaux à ceux qui parviennent à le remplir, mais l’éditeur reste complètement anonyme. Il est notamment très populaire auprès des écoliers locaux.

11 août
1828

Pendaison de William Corder, le meurtrier de Maria Marten dans la « Grange Rouge » (« The Red Barn »).

Â
gée de 25 ans, Maria Marten est la fille d’un fermier du Suffolk. Elle tombe amoureuse de William Corder, un riche propriétaire qui promet de l’épouser lorsqu’elle tombe enceinte. Mais l’enfant décède à la naissance ; le couple se querelle et Corder ne souhaite plus se marier, malgré l’insistance des parents de Maria. William Corder, qui a, en réalité, déjà une épouse à Londres, donne secrètement rendez-vous à Maria dans la « Grange Rouge », près d’Ipswich. Celle-ci ne réapparaît plus par la suite. Corder, qui a quitté son village, prétend qu’ils vivent ensemble sur l’île de Wight. Mais un rêve récurrent de la mère de Maria lui dépeint l’assassinat de sa fille dans la fameuse grange. Devant son insistance, les autorités fouillent les lieux et découvrent son cadavre.

 

Pour sa défense, William Corder prétendra que Maria s’est suicidée en se tirant une balle dans la tête et qu’il a caché le cadavre pour ne pas peiner les parents. Condamné à la peine de mort, il passe aux aveux vingt-quatre heures avant son exécution. Ce fait divers inspire d’innombrables romans et pièces de théâtre en Angleterre, ainsi que huit films ou téléfilms différents depuis 1902. Le plus célèbre est
Maria Marten, or The Murder in the Red Barn
, réalisé par Milton Rosmer, en 1935, avec Tod Slaughter, Sophie Stewart et Eric Portman.

12 août
1981

Arrestation de Clifford Olson.

E
ntre 1980 et 1982, Clifford Olson, un père de famille de 40 ans, kidnappe, assassine et mutile onze enfants des deux sexes à Vancouver et dans sa région. Déjà condamné pour
des cambriolages et des agressions sexuelles, Olson est arrêté pour un des crimes, bien que la police n’ait pu retrouver aucun des corps. Le serial killer passe un accord avec les autorités : il indique les lieux où les enfants sont enterrés à condition qu’on lui verse 10 000 dollars par cadavre retrouvé. Lorsque cet accord est rendu public, il déchaîne une véritable tempête médiatique. Olson décède le 30 septembre 2011 derrière les barreaux d’une prison à Laval, au Québec.

 

Le 12 août semble par ailleurs être une date fatidique pour un grand nombre de serial killers. Beaucoup se font arrêter, avouent leurs crimes ou sont même pendus ce jour-là : Minnie Dean en 1895 ; Vaquier en 1924 ; Robinson en 1927 ou encore Nicholson en 1957.

13 août
2014

Création d’un site dit de « merde » pour se défouler en cas d’injustice.

M
is en cause en 2012 pour le meurtre de son voisin, le milliardaire John McAfee, réfugié au Belize, présente son site
Brownlist
(littéralement, « la liste de merde »), destiné aux gens qui ont besoin d’exprimer leur colère. Avec pour slogan « 
It’s Payback Time
 » (« C’est l’heure de la vengeance »), il ouvre un forum pour faire part de ses doléances et proposer des solutions aux problèmes. Les membres doivent ensuite voter pour les méthodes les mieux adaptées à la situation. « Cela permet de canaliser la colère et de se défouler, au lieu de vous mettre à tirer sur quelqu’un dans une école. »

14 août
2004

La police nigériane découvre quatre-vingt-trois cadavres sur des lieux où une secte pratique des actes de magie noire.

À
Okija, les enquêteurs arrêtent plus d’une trentaine de personnes suspectées d’avoir commis des crimes rituels, après la découverte de corps, pour la plupart décapités. Interrogé par des journalistes, le principal accusé et gourou de la secte a indiqué pour sa défense « qu’il n’a vu personne tuer ces gens. Mais que par contre, ce sont ces lieux sacrés qui causent la mort de toutes ces personnes ». Si les autorités ont trouvé de nombreux cadavres, explique-t-il, c’est parce que les familles des victimes savent que ces « lieux sacrés » ont causé ces décès et pour « vénérer leurs proches », il faut déposer leurs restes « parmi ces divinités et fétiches sacrés ». Autant dire que la police n’a pas cru une seule seconde à ces explications.

15 août
1982

Découverte de trois corps dans l’affaire du « Green River Killer ».

G
ary Ridgway a écopé de quarante-huit peines de réclusion à perpétuité, auxquelles s’ajoutent quatre cent quatre-vingts années de prison supplémentaires, pour le meurtre de quarante-neuf femmes – en majorité des prostituées – à Seattle et dans les alentours immédiats de l’aéroport de Tacoma. Les corps sont pour la plupart jetés dans la Green River, un fleuve qui traverse la ville. Entre 1982 et 1988, la recherche du tueur donne lieu à l’enquête la plus importante jamais mise sur pied aux États-Unis. Gary Ridgway est le serial killer condamné pour le plus grand nombre d’assassinats dans toute l’histoire de la justice américaine. Depuis son incarcération, il a reconnu avoir tué une centaine de femmes.

16 août
1928

Arrestation du tueur en série Carl Panzram.

C
riminel endurci dès l’enfance, Carl Panzram passe le plus clair de son existence en prison. À 19 ans, il décide de se venger de la société par tous les moyens. Cambriolages, agressions, sodomies et meurtres se multiplient (vingt et un assassinats reconnus officiellement), durant les années 1920, sur tout le territoire américain et en Afrique. Emprisonné à Leavenworth Prison en 1928, Panzram tue un autre détenu, le 20 juin 1929.

 

Pendant les dernières années de vie en prison, Carl Panzram écrit son autobiographie,
Killer
, qu’il confie aux bons soins d’un gardien de prison. Cet extraordinaire document – il est l’un des rares serial killers à avoir publié ses mémoires – n’est publié que quarante ans plus tard. Le film récent avec James Woods ne rend pas hommage à la force de l’ouvrage. Carl Panzram est exécuté le 5 septembre 1930. Alors qu’une association opposée à la peine de mort se battait pour lui, Panzram écrivit au président Herbert Hoover pour affirmer son droit constitutionnel à être pendu. Il termina sa missive par cette formule choc : « Je crois que la seule manière de ramener au bien les gens est de les tuer. » Alors qu’il se trouvait sur le gibet de la prison, on lui demanda s’il souhaitait prononcer quelques mots. Sa réponse fut à la hauteur du personnage : « Oui, dit-il en s’adressant au bourreau : magne-toi le cul, salopard. Vu le temps que tu prends, j’aurais déjà pu pendre une douzaine d’hommes ! »

17 août
1908

Naissance de John Merrett.

C
e Néo-Zélandais assassine trois femmes à vingt-huit ans d’écart, et sous deux noms différents. Il se suicide le 17 février 1954, à Cologne, en se tirant une balle dans la bouche.

18 août
2014

Grâce à Facebook, une femme découvre que son mari a trois autres épouses.

D
arnell Pixley n’est pas très futé. Sur son profil Facebook, il indique qu’il est parti en voyage de noces… Son épouse légitime, une Américaine originaire de Caroline du Sud, découvre à cette occasion qu’il entretient trois autres femmes. Avec elle, cela fait en tout quatre mariages dans quatre comtés différents. La supercherie a duré des années : le premier mariage de Darnell remonte à 1988, le deuxième date de 2008… Il se marie une troisième fois en 2011 et sa dernière noce est prononcée en novembre 2013. L’une des femmes cocufiée a porté plainte. Le shérif Lee Foster a procédé à l’arrestation de Pixley en déclarant, non sans humour : « Aussi absurde que cela puisse paraître, le fait qu’un homme ait plusieurs femmes est totalement illégal. »

19 août
2014

Deux sœurs, qui ont tué treize enfants, sont condamnées à la peine de mort. Elles vont être les premières femmes pendues en Inde.

R
enuka Shinde et Seema Gavit, deux sœurs accusées d’avoir kidnappé treize enfants pour les utiliser comme complices lors de vols à la tire, sont les premières femmes à être pendues en Inde. Elles ont 15 et 17 ans lorsqu’elles tuent pour la première fois, à la demande de leur mère Anjana. Les enfants, parfois des bébés, sont utilisés pour faire « diversion » lorsqu’une des sœurs pickpocket se fait prendre. Cela consiste à jeter l’enfant contre un mur ou sur le sol pour qu’il hurle de douleur, et attirer la sympathie de la foule qui en oublie le vol. Mais elles ont aussi le goût de tuer, au point de faire suspendre un bébé de 2 ans par les jambes, avant de lui fracasser le crâne contre un mur et de le découper en morceaux. Après ce crime, elles se sont tranquillement
rendues au cinéma à Kolhapur, tout en dégustant un
bhel puri
1
, avec le sac qui renfermait les restes de la victime à leurs pieds. Ces meurtres ont été commis entre 1991 et 1996.

20 août
1974

Deuxième arrestation de Charles Yukl, un tueur récidiviste

M
eurtrier une première fois en 1966 à New York, il étrangle, sodomise et mutile une jeune fille avant de prévenir la police. Après avoir avoué son forfait, il est condamné à seulement sept ans et demi de prison. Libéré au bout de cinq ans en 1973, il étrangle une nouvelle jeune fille à New York, moins de quatorze mois après sa libération. Charles Yukl décède en prison en 1982.

21 août
2014

Un employé dans une morgue de l’Ohio reconnaît le viol de cent cadavres de femmes.

D
ans une déclaration à la télévision locale WCPO de Cincinnati, Kenneth Douglas, salarié à la morgue du comté d’Hamilton, en Ohio, affirme avoir eu des relations sexuelles avec les dépouilles de près d’une centaine de femmes, la plupart victimes de meurtres ou d’accidents : « Je montais sur elles et je baissais mon pantalon. » Poursuivi par les familles de trois des victimes pour des actes nécrophiles commis en 1991 et 1992, l’homme de 60 ans déclare avoir débuté ses viols dès 1976. Il associe ses pulsions à sa propension pour l’alcool et le crack. Il reconnaît avoir eu des relations sexuelles avec des femmes « vivantes » qu’il a fait venir la nuit à la morgue. Son épouse a témoigné qu’il « sentait le sexe » lorsqu’elle venait le chercher sur son lieu de
travail. Elle l’avait d’ailleurs déjà dénoncé, sans que les autorités ne réagissent. C’est en 2008 que Douglas est arrêté, lorsque son sperme est retrouvé sur la dépouille de Karen Range. Le meurtrier de Range avait bien avoué son crime, mais avait toujours nié avec véhémence tout acte sexuel.

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