La Bible du crime (NON FICTION) (French Edition) (29 page)

BOOK: La Bible du crime (NON FICTION) (French Edition)
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19 juillet
1851

Exécution de Bocarmé à Mons, en Belgique.

L
e comte Hyppolite de Bocarmé, au retour d’une jeunesse décadente passée en Asie, épouse Lydie Fourgnies dont il espère un héritage considérable au décès de ses parents. Seul problème, elle a un frère aîné malade et infirme qui désire
se marier et avoir un enfant. Ce nouveau-né deviendrait alors l’héritier de toute la fortune. Hyppolite et Lydie tentent en vain de lui faire avaler des tisanes empoisonnées, qu’il refuse obstinément de boire. Ils le contraignent finalement à avaler une dose mortelle de nicotine.

 

Le couple assassin se fait vite arrêter et le procès draine les foules dans le Hainaut à l’été 1851. Le comte dégénéré est exécuté à la lueur des torches le 19 juillet de la même année.

20 juillet
1989

Richard Ramirez est condamné à la peine de mort.

T
oujours en attente d’être exécuté en Californie, le célèbre « Night Stalker » terrorise, en 1985, Los Angeles et sa région pendant près de huit mois. Fasciné par les paroles de
Night Prowler
, morceau du groupe de hard rock AC/DC, Ramirez assassine quatorze personnes, en laissant des signes occultes sur les lieux, messages écrits avec le sang des victimes sur les murs ou symboles sataniques. Il est capturé par un groupe d’autodéfense
après la publication par la presse de son portrait-robot. Lors de son procès, il crie son amour à Satan et clame : « J’adorais tout ce sang. »

21 juillet
2000

Monica Diaz, 16 ans, tue quatre membres de sa famille en Californie. Elle a toujours rêvé de devenir une tueuse de masse.

D
ix mois avant qu’elle ne tue quatre membres de sa famille, Monica Diaz, 16 ans, écrit une lettre à son petit ami, Michael Naranjo :

« Le meilleur boulot que l’on puisse avoir est tueur à gages. Imagine un peu le nombre de mes victimes si je pouvais vivre jusqu’à l’âge de 800 ans. Hitler a seulement vécu quelques années, mais il en a tué des masses, même s’il l’a fait lâchement. Je veux qu’on se souvienne de moi comme de quelqu’un qui a terrorisé le monde. J’espère faire souffrir mes victimes. »

Le 21 juillet 2000, Monica Diaz poignarde son oncle, Richard Rores, 42 ans, et ses trois enfants, Richard Jr., 14 ans, Sylvia, 13 ans, et Matthew, 10 ans. Elle blesse aussi sérieusement sa tante Sylvia dans leur maison de Pico Rivera (Californie). La police trouve les empreintes de Diaz sur le ruban adhésif qui a servi à bâillonner les victimes, ainsi que sur les trois couteaux qui ont été utilisés pour le massacre. Son petit ami, Naranjo, avouera sa participation aux crimes, plaidant coupable en échange de cinq condamnations à perpétuité. Le 21 avril 2004, Monica Diaz est condamnée à quatre peines de prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. Elle n’a pas exprimé le moindre remords pour ses actes.

22 juillet
1806

Un décret de loi « encadre » le supplice dit « de la cale ». Celui qui est condamné à cette peine ne peut pas être plongé plus de trois fois dans l’eau.

C
e supplice, toujours suivi de la mise à mort, est ainsi décrit par le bourreau Sanson : « Je consacrerai quelques lignes au supplice de la cale, réservé spécialement aux marins et matelots. Avant la Révolution, on infligeait à l’homme de l’équipage convaincu d’avoir volé, employé des voies de fait envers un officier, excité quelque révolte ou commis un assassinat le supplice de la cale sèche, qui par conséquent, sur le vaisseau, correspondait à la peine de mort. On attachait le criminel avec une corde qui lui passait sous les bras et allait rejoindre une poulie attachée à la grande vergue précisément au-dessus du pont. Trois ou quatre matelots hissaient le coupable jusqu’à la vergue, et, lâchant ensuite le bout de la corde, le laissaient retomber sur le pont de toute la pesanteur de son corps, ce qui lui disloquait tous les membres. Il y avait aussi la cale ordinaire ou mouillée : on hissait le patient au bout de la vergue du grand mât, et on le précipitait dans la mer une ou plusieurs fois, selon la nature de la faute qu’il avait commise. Quelquefois, on lui attachait aux pieds un boulet de canon pour rendre la chute plus rapide et le supplice plus cruel. À Marseille et à Bordeaux, on soumettait à la cale les filles de mauvaise vie et les blasphémateurs. On les enfermait nus dans une cage de fer amarrée à la vergue d’un navire et on les plongeait plusieurs fois dans l’eau. La loi du 21 août 1790, réformant l’ordonnance de 1681, a ordonné qu’elle ne pourrait être prononcée que par un conseil de justice ; un décret du 22 juillet 1806, confirmatif de la précédente loi, porte que l’homme condamné à cette peine ne pourra être plongé plus de trois fois dans l’eau. »

23 juillet
2013

Au Japon, le tueur au
haïku
assassine cinq personnes.

L
a police japonaise recherche un homme de 63 ans suspecté d’avoir tué cinq personnes, brûlé deux maisons et d’avoir laissé un
haïku
– poème japonais, traditionnellement composé de dix-sept syllabes sur trois lignes – comme seul indice. Les corps de Makoto Sadamori, 71 ans, et de son épouse Kyoko, 72 ans, ont été découverts dans les décombres fumants de leur maison d’un petit village de montagne situé dans l’ouest de la préfecture de Yamaguchi. À moins de cent mètres de distance, les autorités ont trouvé un troisième cadavre, celui d’une femme de 79 ans, Miyako Yamamoto, dont la maison a commencé à brûler vers 21 heures, en même temps que celle des Sadamori.

 

La bourgade ne comprend que dix habitations, un centre communautaire et un temple. Le lundi suivant, deux autres personnes, Fumito Ishimura, 80 ans, et Satoko Kawamura, 73 ans, sont retrouvées mortes. Toutes les victimes ont été assassinées par des coups répétés à la tête avec un instrument contondant. D’après un enquêteur : « Toutes les victimes devaient dormir lorsqu’elles ont été frappées. Il n’y a aucune trace de blessures de défense. »

La police a trouvé le fameux
haïku
attaché à la fenêtre du domicile du principal suspect, un voisin des Yamamoto âgé de 63 ans :

« Mettre le feu

La fumée donne du plaisir

Pour un ami du pays »

Le suspect, Kosei Homi, a quitté le village à pied, laissant ses deux voitures dans son garage.

 

De nombreux témoignages font état du caractère colérique de l’individu et de son comportement agressif. L’une des victimes, Satoko Kawamura, s’était plainte de son chien. Il lui avait répondu :
« Vous allez le frapper à mort ? » Kosei Homi avait déclaré à plusieurs de ses voisins que si jamais il en venait à tuer l’un d’eux, il ne pourrait être poursuivi en justice, car il se trouvait sous médication. En 2008, il y avait déjà eu un début d’incendie chez les Kawamura et une autre demeure du village avait brûlé en 2011. Les autorités pensent aujourd’hui que le suspect est le responsable.

 

Kosei Homi est arrêté deux jours après les meurtres.

24 juillet
2004

Le père Faustino Gazziero de Stefani, 68 ans, est poignardé dans la cathédrale de Santiago du Chili selon un rituel satanique.

S
on assassin, Rodrigo Orias Gallardo, 25 ans, est entièrement habillé de noir, le corps couvert de tatouages avec des symboles sataniques.

 

Il n’était pas drogué au moment des faits selon la police. Avant de frapper le prêtre qu’il ne connaissait pas, Gallardo s’est écrié : « 
Por Satan !
 » (« Pour Satan ! »), puis s’est agenouillé près du corps pour invoquer à nouveau le nom de Satan. Il s’est redressé pour se barbouiller le visage avec le sang de sa victime et se poignarder à plusieurs reprises dans la poitrine et le cou. Emmené à l’hôpital, il survit. Une fouille au domicile de Gallardo permet de retrouver de nombreux objets, croix inversées et livres sataniques. Dans un premier temps, l’enquête se focalise sur la région de Coyhaique, à 1 800 km au sud de Santiago, où Orias s’était installé peu de temps avant son crime. La police indique qu’il y a dans cette ville une secte satanique appelée « Les hommes en noir », dont Orias est un membre présumé.

Selon un rapport parlementaire datant de 2001, le Chili compte en effet au moins quatre-vingts sectes sataniques. Cette piste a été toutefois abandonnée, faute d’éléments probants. En septembre 2004, la juge Veronica Sabaj, de la troisième chambre criminelle de Santiago, a estimé que Rodrigo Orias avait commis
ce crime sous le coup d’un geste de folie et qu’il devait être soigné dans un établissement spécialisé. Un rapport psychiatrique remis à la juge par des experts a en effet indiqué que l’assassin souffrait de « schizophrénie paranoïaque avec présence de phénomènes hallucinatoires à contenu magique et démoniaque ».

25 juillet
2003

Début de l’odyssée criminelle d’un adolescent australien de 13 ans qui tue, vole et viole pendant une semaine.

« 
J
e n’ai pas peur, je suis comme ça. Je suis né ainsi. » Voilà les mots prononcés par un adolescent de 13 ans d’origine aborigène arrêté en Australie à l’issue d’une odyssée criminelle qui a duré une semaine. À Sydney, entre le 25 juillet et le 1
er
 août 2003, l’accusé tue un pharmacien, agresse sexuellement deux femmes et vole des armes à feu. Il est le troisième meurtrier le plus jeune de l’histoire criminelle australienne. Le 25 juillet, il commence par dérober 3 000 dollars australiens et trois téléphones mobiles à la propriétaire d’un magasin.

 

Trois jours plus tard, accompagné de son oncle, armés tous les deux d’un couteau, ils volent le même magasin pour s’emparer de 6 500 dollars, de cartes téléphoniques et de cartouches de cigarettes. Pendant que son oncle vide la caisse, l’adolescent viole la propriétaire et son employée. Le 30 juillet, à 20 heures, le duo prend possession d’un sac d’armes à feu qu’un membre d’un club de tir se prépare à ranger dans le coffre de sa voiture. Deux jours plus tard, Emad Youssef, 38 ans, est abattu à bout portant tandis qu’il se prépare à fermer la pharmacie de Canley Heights.

Le 23 décembre 2004, l’adolescent est condamné à vingt-quatre ans de prison.

26 juillet
1993

Enlèvement de Jessica, 7 ans, à Neuvecelle. Elle est violée et assassinée par celui que l’on surnomme « Le Légionnaire ».

D
éjà condamné en 1964 à la perpétuité pour le meurtre de sa femme en 1961, Michel Sydor avait vu sa peine commuée en vingt ans de prison. Libéré, « Le Légionnaire » kidnappe et viole l’enfant de 7 ans le 26 juillet 1993, pour finir par abandonner son corps près de son domicile à Neuvecelle. À nouveau condamné en 1995 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 30 ans. Le détenu est incarcéré à la centrale d’Ensisheim.

 

En 2012, il demande la suspension de sa peine pour des raisons de santé, mais celle-ci est rejetée car deux experts affirment que sa capacité de violence reste intacte. Deux ans plus tard, Michel Sydor meurt derrière les barreaux, le 1
er
 novembre 2014, à l’âge de 84 ans.

27 juillet
1981

Disparition d’Adam Walsh, 6 ans, à Hollywood, en Floride.

L
e 27 juillet 1981, Adam Walsh, un enfant de 6 ans, disparaît d’un centre commercial d’Hollywood, en Floride, et l’on retrouve le 10 août sa tête dans un canal de Vero Beach. Cette affaire donne lieu à une véritable croisade des parents d’Adam qui réussissent à faire voter au Congrès une loi permettant aux parents d’enfants disparus de consulter l’ordinateur central du FBI. Depuis, John et Reve Walsh ont créé une association, Adam Walsh Child Resource Center, à West Palm Beach, en Floride, destinée à aider ce genre de recherches. John Walsh est également producteur d’une émission,
America’s Most Wanted,
qui reconstitue des affaires criminelles non résolues et lance des appels à témoins. Deux téléfilms,
Adam
(1983), de Michael Tuchner, et
Adam : His Song Continues
(1986), de Robert Markowitz, traitent de cette affaire. Leur passage à la télévision américaine a été suivi par la diffusion de dizaines de photos d’enfants disparus : un certain nombre d’entre eux a été retrouvé grâce à cela.

 

Le 21 octobre 1983, le tueur en série Ottis Toole confesse par écrit qu’il a tué le jeune Adam Walsh et qu’il a « adoré baiser ce succulent garçon, dont les cris d’effroi lui ont procuré beaucoup de plaisir ». L’inspecteur Leroy Hessler organise une conférence de presse et informe les médias que « certains détails ne peuvent être connus que par l’assassin. C’est Toole le coupable. Il m’a convaincu ». Après ce courrier, Toole connaît des moments difficiles en prison, ses codétenus lui urinent dessus ou lui balancent leurs gamelles à la figure. Sa lettre d’aveux lui a en réalité été dictée par un autre serial killer, Gerard John Schaefer, auteur du
Journal d’un tueur
4
, le responsable supposé du meurtre de trente-quatre femmes. Les policiers ne restent pas longtemps sur leur première impression et, quelques semaines plus tard, Toole n’est plus officiellement considéré comme suspect dans l’assassinat d’Adam Walsh.

Florida State Prison.

Mais, ultime rebondissement, le 16 décembre 2008, les autorités locales et fédérales annoncent, après des investigations plus poussées que par le passé, qu’Ottis Toole est « définitivement » considéré comme l’assassin d’Adam Walsh. Entre-temps, le tueur en série est décédé le 15 novembre 1996 à la Florida State Prison.

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